Acheter une résidence secondaire, un investissement au rendement non financier inestimable

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Acheter une résidence secondaire, un investissement au rendement non financier inestimable

Je vous propose d’entrer tranquillement de la période estivale par une série d’articles consacrés à la résidence secondaire (Une série de trois articles, avec Comment financer l’achat de votre résidence secondaire : Crédit immobilier, Epargne, SCI ? et Comment transmettre votre résidence secondaire à vos enfants et petits-enfants ?).

Peut-on d’ailleurs réellement parler d’investissement lorsque l’on parle de résidence secondaire ? Ne devrions-nous pas préférer la notion d’achat, ou même de dépense tant il est clair qu’il n’est pas envisageable de chercher une rentabilité financière dans l’achat d’une résidence secondaire.

L’achat d’une résidence secondaire ne sera pas une source d’enrichissement

L’achat d’une résidence secondaire ne sera pas une source d’enrichissement et n’essayez pas de calculer un hypothétique taux de rendement interne ou autre taux de rentabilité, acheter une résidence secondaire, ce n’est pas investir dans un actif capable de dégager une rentabilité via des revenus fonciers. D’ailleurs, une récente statistique confirme que 60% des résidences secondaires ne sont pas sur le marché de la location saisonnière.

En effet, contrairement à l’achat d’une résidence principale dont la jouissance permet au candidat investisseur d’économiser sur le loyer qu’il n’aura plus à payer, une résidence secondaire est un centre de coût qui pèsera sur la trésorerie annuelle de l’investisseur en résidence secondaire.

Celui qui achète sa résidence secondaire pour réaliser un investissement et qui attend donc un rendement et un enrichissement à terme ferait une grave erreur. Acheter une résidence n’est pas un investissement ! Il n’y a aucune rentabilité à attendre car le propriétaire devra inévitablement entretenir, payer les charges fiscales telles que la taxe foncière ou d’habitation, … et consacrer une partie de son budget annuel pour sa résidence secondaire.

Bref, acheter une résidence secondaire, ça coûte cher et il n’est raisonnable d’attendre un enrichissement ! De le meilleur des cas, l’achat dans un bien immobilier en restructuration et un marché immobilier dynamique permettront à l’acquéreur d’espérer réaliser une plus-value… mais est là un scénario vraiment crédible ? La réponse est difficile.

L’achat d’un bien en restructuration, c’est l’achat d’un bien immobilier dont la conception actuelle ne répond plus aux exigences du marché immobilier (manque de chambre, consommation énergétique, jardin trop grand, trop petit …). L’investisseur capable de se projeter profitera de ce bien non recherché (et donc au prix plus faible) pour y réaliser les travaux nécessaires qui permettront de l’adapter au marché et donc améliorer sa qualité relative.

Pourtant, la rentabilité d’une résidence secondaire est inestimable car elle n’est pas financière.
Parfois, dans notre tête de cartésien financier habitué à optimiser son patrimoine, il apparaît saugrenu de consacrer une part parfois importante de son patrimoine dans un actif non rentable et coûteux.

Pourtant, la jouissance que vous en tirerez sera bien supérieure au rendement financier qui vous pourriez escompter pour tel ou tel investissement dit rentable. Acheter sa résidence secondaire, c’est une manière (mais il en existe d’autres) d’investir dans les souvenirs, dans le partage de moment privilégiés en famille, de sortir d’un quotidien professionnel parfois oppressant, … bref de vivre et de jouir de moments où productivité, optimisation et rentabilité ne seront pas au cœur de vos préoccupations.

Dans une société ou les membres de la famille sont dispersés en France et parfois dans le monde pour raisons professionnelles, la résidence secondaire représente une forme de « racine » qui fixera le centre des souvenirs communs de la famille.

Disposer d’une résidence secondaire, c’est pouvoir se concentrer sur l’essentiel et conserver sa capacité à s’investir, le reste de l’année, dans une véritable activité lucrative.
De surcroît, dans un monde financier ou il n’est plus possible de s’enrichir grâce à son patrimoine et son épargne, disposer d’une résidence secondaire, c’est surtout le moyen pour chacun de se concentrer sur l’essentiel afin de conserver la capacité à s’investir, le reste de l’année, dans une véritable activité lucrative.

L’exemple du chef d’entreprise ou du cadre supérieur est parfait pour comprendre cette idée. Le chef d’entreprise ou le cadre investit dans sa mission consacre sa vie pour son entreprise : ses jours, ses nuits, ses week-ends, bref, son cerveau est branché en permanence ! Peu de répit (ou seulement quand le smartphone n’a plus de batterie).

C’est alors que la résidence secondaire peut être ce havre de paix dans lequel le chef d’entreprise s’autorisera à débrancher, au moins partiellement son cerveau. Ces pauses sont indispensables et représentent même la condition indispensable pour tenir le rythme le reste de l’année. Imaginez-vous passer la grande majorité de vos congés dans un lieu dans lequel vous vous autorisez à débrancher votre cerveau ? Le rêve non ?

Il s’agit là de la notion très importante de temps de cerveau disponible que nous développons dans cet article « Réussir la gestion de son patrimoine avec l’optimisation de son temps de cerveau disponible. »

Extrait :

« Le temps et notre capacité d’attention sont des actifs rares et limités. Gérer son patrimoine, c’est être capable de gérer l’utilisation de son temps et allouer son « temps de cerveau disponible » aux activités qui nous sont véritablement prioritaires. »

Enfin, demain, avec le télétravail, lieu de vie et lieu de travail ne seront pas nécessairement identiques.
L’évolution du travail et l’avènement du télétravail pourrait modifier en profondeur la perception de l’usage de la résidence secondaire. Aujourd’hui réservé aux futurs jeunes retraités, le marché de la résidence secondaire pourrait prendre se transformer et attirer une population active qui ne serait plus dans l’obligation d’habiter à proximité de son lieu de travail.

Une étude de l’OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE EN ILE-DE-FRANCE affirme qu’à l’horizon 2030, près de 20% à 25% des actifs franciliens occupant des bureaux pourraient travailler à distance.

La crise du coronavirus accélère l’adoption massive du télétravail. La rôle de la résidence secondaire pourrait bien évoluer dans les prochaines années comme nous vous l’expliquons dans cet article « Le boom de l’investissement en résidence secondaire grâce au télétravail ? ».

Et vous ? Comment concevez-vous votre résidence secondaire ?
Quels conseils donneriez-vous à ceux d’entre nous qui hésiteraient ?

 

Source : https://www.leblogpatrimoine.com/

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